Immuno-check

Connaissez-vous la nouvelle consultation Immuno-check ?

Face au nombre croissant de patients immunodéprimés, la Clinique Saint-Luc Bouge a décidé de mettre sur pied la ‘consultation Immuno-check, consultation de préparation à l’immunodépression’ afin d’éviter un maximum de maladies infectieuses via notamment la vaccination. Le Dr Sandrine Van Eeckhoudt, infectiologue spécialisée en vaccinologie, vous en dit plus sur cette consultation.

Cette consultation offre avant tout une prise en charge personnalisée. «Le but de cette consultation est de proposer un schéma de vaccination propre au patient, en fonction de ses risques, de ses traitements et des résultats du dosage des différentes sérologies. A ce propos, notre laboratoire possède un modèle standard de demande de biologie que les médecins généralistes peuvent se procurer» , explique le Dr Van Eeckhoudt.

Une prise en charge personnalisée

«Le jour de la consultation, il est important que le patient apporte sa liste de médicaments pour s’assurer que dans ses traitements, il n’y ait pas de contre-indication à certains vaccins, sa carte de vaccination éventuelle ainsi que ses résultats de biologie. Il est aussi intéressant qu’il vienne accompagné car lorsqu’une personne est immunodéprimée, il est important que ses proches soient aussi sensibilisés aux bons comportements à adopter et soient vaccinés », enchaîne Sandrine Van Eeckhoudt.

Et d’ajouter : «Je discute alors avec le patient des vaccins que l’on peut faire : les vaccins vraiment indispensables, les vaccins plus optionnels (ex : le vaccin contre le zona n’est remboursé que dans certaines indications, le zona n’est pas une maladie mortelle, le vaccin coûte cher, on peut parfois différer ce vaccin pour étaler les coûts). Et dans la suite de cet entretien, je peux déjà réaliser les vaccins voulus, ce qui permet de gagner du temps pour que les vaccins soient déjà efficaces quand le traitement immunosuppresseur sera débuté ».

Dépistage de maladies latentes

En outre, cette consultation permet également de dépister des maladies latentes, comme la tuberculose latente qui peut se réactiver lors d’un traitement immunosuppresseur (par exemple avec les traitements anti-TNF). « Le diagnostic de tuberculose latente nécessite plusieurs examens : une radiographie des poumons, une intradermoréaction et un test sanguin appelé IGRA ou Quantiféron®. Si l’un de ces tests est anormal, il est nécessaire de traiter la tuberculose latente par un antibiotique durant plusieurs mois. C’est pourquoi nous la dépistons de manière systématique chez les patients qui vont commencer un traitement immunosuppresseur », commente le Dr Van Eeckhoudt.

A l’issue de la consultation, l’infectiologue rédige un rapport de consultation qui reprend le bilan réalisé, les vaccins prescrits ou déjà administrés, le dépistage de la tuberculose latente, etc. Ce rapport est envoyé au médecin généraliste et au patient. Il est aussi disponible sur le RSW.