Dans une volonté clairement affirmée de développer une politique de responsabilité sociétale d’entreprise, la Clinique Saint-Luc Bouge a décidé de mettre un coup d’accélérateur à ses investissements verts, avec notamment la pose de 777 panneaux photovoltaïques.
Un hôpital est bien sûr un gros consommateur d’énergie. « A la Clinique, nous consommons en gaz et en électricité 10.346 mégawatts annuels. Rien que pour l’électricité, la consommation de l’institution est équivalente à celle de 1992 ménages. Nous avons donc décidé de verdir notre approvisionnement énergétique, même si nous avions déjà contracté des contrats d’énergie 100% verts grâce à la centrale ACAH (centrale de négociation pour les achats hospitaliers).», précise Adrien Dufour, Directeur général de la Clinique Saint-Luc Bouge.
777 panneaux photovoltaïques
L’institution produira désormais une partie de son énergie sur site. « Hier, mardi, nous avons commencé la pose de 777 panneaux photovoltaïques sur les toitures bien exposées de l’hôpital. Cela représente 388 mégawatts annuels, soit quelque 5% de la consommation de l’hôpital », rapporte Christophe Plompteux, Directeur des achats, services sous-traités et hôtellerie, coordination qualité et développement durable à la Clinique Saint-Luc Bouge.
« Cet investissement a été rendu possible grâce au financement de 160.000 euros que nous avons reçu de la Région wallonne dans le cadre du Plan de construction AVIQ pour le projet ‘panneaux photovoltaïques en toitures’. Ce montant ne couvre toutefois pas la totalité de l’investissement puisque celui-ci se monte à 440.000 euros. Mais nous avons aussi été retenus par Wallonie Santé pour nous aider à obtenir un crédit à taux préférentiel de 2%, ce qui nous permet de récupérer l’investissement en cinq ans. Elle nous permet aussi d’entamer une meilleure maitrise des coûts de l’énergie dont nous avons subi les conséquences de plein fouet en 2022 et 2023 », relève Adrien Dufour.
« L’énergie que nous produirons sur site sera 100% auto-consommée. Une grande partie de notre consommation va dans le traitement de l’air (chauffage, refroidissement et épuration d’air). Ensuite, d’autres gros consommateurs énergétiques sont les équipements médicaux, l’éclairage, … », détaille Christophe Plompteux.
Autres projets durables
Parmi les autres projets durables de la Clinique Saint-Luc Bouge qui s’inscrivent dans cette même politique environnementale, on peut citer :
- d’autres projets solaires ;
- un projet de cogénération également financé par le Plan de construction AVIQ ;
- un parking vélos pour le personnel de 72 places qui sera opérationnel fin septembre, aussi financé par le Plan de construction AVIQ ;
- un tri des déchets renforcé, projet pour lequel nous avons obtenu un financement de 25.000 euros de la Région wallonne ;
- l’adaptation des pentes des toitures et le renforcement de l’isolation dans le cadre de la prévention des aléas climatiques, un projet rendu possible grâce à l’obtention d’un crédit à taux préférentiel via Wallonie Santé à hauteur d’environ 1 million d’euros ;
- la pose de toitures végétales et de façades photovoltaïques pour les nouveaux bâtiments de la Clinique ;
- …
Vers une prescription écologique des médicaments
En outre, l’institution mène également une réflexion de fond sur l’usage des médicaments. En effet, c’est l’achat et l’administration des médicaments qui arrive en numéro 1 en termes d’impact carbone de l’hôpital. « La production des médicaments est extrêmement énergivore et consomme beaucoup de ressources rares. Il nous appartient donc d’avoir une réflexion approfondie sur la prescription et l’usage des médicaments au quotidien dans l’hôpital. Ils constituent une source importante de pollution au niveau de la production, mais aussi du gaspillage et in fine des eaux usées. Nous devons donc sensibiliser nos médecins pour qu’ils aient une prescription éco-responsable », souligne Christophe Plompteux.
Enfin, ajoutons que la Clinique Saint-Luc Bouge est également membre depuis deux ans de « Health Care Without Harm », une association qui a pour objectif de transformer le secteur des soins de santé dans le monde entier afin qu’il réduise son empreinte environnementale, laquelle est équivalente au transport aérien mondial. C’est en collaboration avec Health Care Without Harm et le SPW que l’institution développe sa politique de responsabilité sociétale d’entreprise, participe ainsi aux objectifs climatiques régionaux, nationaux et mondiaux, et échange avec d’autres acteurs du monde de la santé pour plancher sur des pratiques environnementales, sociales et économiques durables.