Nous y sommes : notre nouvelle chaîne de laboratoire – dont l’automatisation a encore été poussée un cran plus loin – est désormais pleinement opérationnelle. Avec des nouveautés tant en pré-analytique qu’en post-analytique, notre service aux médecins généralistes est encore amélioré, et ce, 7jours/7. Rencontre avec Marc Elsen, pharmacien et Directeur du laboratoire de la Clinique Saint-Luc Bouge.

« Notre chaîne de laboratoire était déjà relativement automatisée, mais nous avons été obligé de la changer parce qu’elle était en bout de vie. C’était l’occasion de repenser nos processus en allant encore plus loin dans l’automation, convaincus qu’il faut automatiser toutes les tâches sans valeur ajoutée pour que chacun puisse se concentrer sur son véritable métier », pose d’emblée Marc Elsen.

Du nouveau en pré- et en post-analytique

Lors de l’étape précédente, les processus analytiques, c’est-à-dire l’analyse en tant que telle et la préparation de l’échantillon, avaient été automatisés. «Nous avons maintenant automatisé ce qui se passe en pré-analytique. Au niveau du secrétariat, les échantillons sont mis sur la chaîne de manière automatique. Et plus important encore, nous avons désormais automatisé ce qui se passe en post-analytique, soit le stockage de ces échantillons », explique le Directeur du laboratoire.

Nombreux avantages pour les MG

L’automatisation du post-analytique signifie que les médecins généralistes pourront demander une analyse supplémentaire directement à partir d’un logiciel de prescription sans plus avoir à prendre contact avec le laboratoire. « Sans intervention humaine, le système permettra de faire savoir au médecin s’il est possible ou non d’ajouter cette nouvelle analyse en fonction des tubes déjà prélevés et du laps de temps écoulé depuis le prélèvement », commente Marc Elsen.

« Par ailleurs, en automatisant nos processus, nous pouvons les réguler de manière plus fine », enchaîne le pharmacien-biologiste. «Lorsqu’une biologie classique nous est confiée, dans l’heure qui suit sa réception, l’ensemble des résultats sont disponibles. Disposer des résultats à une heure où les généralistes sont encore disponibles est aussi essentiel pour nous qui tenons au maximum à entrer en dialogue avec eux en cas de résultats pathologiques.»

Autre avantage : une traçabilité encore accrue. «La traçabilité reste un point fort de l’automatisation. Une fois que le tube est étiqueté et qu’il a reçu un numéro, c’est l’informatique qui va gérer toute la traçabilité et le suivi. Certes, on n’est jamais à l’abri d’une erreur (ex : si l’on a reçu un tube mal identifié), mais l’automatisation permet de très fortement sécuriser tous les processus », assure Marc Elsen.

Préparer demain

Penser cette nouvelle chaîne était aussi l’occasion de préparer demain. «Il y aura demain de multiples défis à relever au niveau des soins de santé en général et de la biologie clinique en particulier. Nous nous sommes maintenant dotés d’un outil qui nous permettra de jouer un rôle central dans la biologie clinique sur la place namuroise, que ce soit dans la mise en place du réseau hospitalier namurois, ou dans la collaboration avec la médecine générale », souligne le Directeur du laboratoire.

Et de conclure : «En outre, dans un avenir plus ou moins proche, un certain nombre d’analyses seront vraisemblablement réalisées aux endroits de soins, comme dans des maisons médicales ou dans des MRS. C’est ce que les anglo-saxons appellent le POCT (Point of Care Testing), soit de l’analyse de biologies délocalisée. Nous n’y sommes pas encore, mais le jour où cela sera d’actualité, nous serons prêts à répondre à la demande».

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