Les médecins d’étage existent aujourd’hui dans la plupart des hôpitaux. À la Clinique Saint-Luc Bouge, leur nombre a augmenté au fil des années et leur plus-value est devenue inéluctable, tant pour les patients, les familles, l’équipe infirmière, les médecins spécialistes (en formation) que pour les médecins généralistes.
« A la Clinique Saint-Luc Bouge, nous avons une longue tradition de médecin d’étage (entre autres en en cardiologie, pneumologie, gériatrie, chirurgie abdominale et plus récemment en orthopédie », expose le Docteur Eric Deflandre, Directeur médical de l’institution.
Des avantages indéniables
Le Docteur Deflandre voit au moins trois avantages à la présence des médecins d’étage au sein des services. « Tout d’abord, ils constituent un point fixe pour les infirmiers. Ceux-ci savent qu’ils peuvent toujours s’adresser au médecin d’étage et qu’il référera au médecin spécialiste si nécessaire. Ensuite, ils ont aussi une plus grande disponibilité pour les familles que les médecins spécialistes qui ont leurs activités propres (consultations, interventions chirurgicales, …). Et enfin, ils permettent un certain degré d’uniformisation dans la prise en charge des patients.»
En tant que directeur médical, il apprécie aussi beaucoup les contacts qu’il peut avoir avec les médecins d’étage, notamment, mais pas exclusivement, pour une prise de pouls du terrain. Par ailleurs, pour les médecins traitants, ils constituent un point de contact facile d’accès pour obtenir des informations sur leurs patients hospitalisés.
De spécialiste en médecine aiguë à médecin d’étage
Si la plupart des médecins d’étage sont des médecins généralistes, le Docteur Anne Horgnies a un autre parcours. Après avoir travaillé vingt ans aux urgences de la Clinique Saint-Luc Bouge en tant que spécialiste en Médecine aiguë, elle a décidé de relever le défi de devenir médecin d’étage en gastro-entérologie et à aucun moment, elle ne l’a regretté !
« Aux urgences, j’étais frustrée de ne pas avoir le suivi des patients. J’ai postulé en gastro-entérologie qui est un service dont j’aime les pathologies, et qui avait besoin d’un résident d’étage. Il est clair que c’est un virage à 180 degrés, mais encore aujourd’hui, je suis contente de mon choix », rapporte le Docteur Horgnies.
En quoi consiste son travail ? Elle passe voir les patients au moins une fois par jour, elle adapte les traitements en assurant une cohérence dans les prises en charge. Sa plus grande disponibilité que les médecins gastro-entérologues lui permet d’apporter une surveillance plus rapprochée aux patients qui en ont besoin.
« Entretemps, j’ai obtenu un Certificat interuniversitaire en nutrition, ce qui me permet de donner des avis pour les nombreux patients dans le service qui doivent être nourris par alimentation entérale ou parentérale, pour les patients qui doivent suivre des régimes spécifiques, etc. », ajoute la médecin d’étage.
Un point de contact central
Anne Horgnies souligne également sa grande proximité avec les infirmiers de l’étage. « C’est un élément que j’apprécie beaucoup dans mon travail. Les infirmiers peuvent remarquer certaines choses pendant les soins que j’ignorais et qui sont essentielles pour une bonne prise en charge du patient. Par ailleurs, ils savent que ma porte leur est aussi toujours ouverte quand ils ont besoin de moi. Il s’agit donc d’une collaboration qui va dans les deux sens. »
Pour les médecins spécialistes en formation dans le service, le médecin d’étage joue aussi un rôle de taille. « Chez nous, les assistants se succèdent tous les trois à six mois. Je veille donc à les guider dans un service qu’ils découvrent afin que leur prise en charge des patients soit fidèle aux protocoles du service », commente le Docteur Horgnies.
Et enfin, last but not least, les larges plages horaires du médecin d’étage lui permettent une grande disponibilité tant pour les familles que pour les médecins généralistes, qui ont des créneaux bien spécifiques pour contacter les médecins d’étages afin de prendre des nouvelles du patient hospitalisé.
Docteur Anne Horgnies